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Archive for the ‘Street Food’ Category

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Fall (in love) @Bulma Paris cet automne

Fall (in love), est la dernière recette que j’ai imaginée pour cet automne et qui va rejoindre un temps les banh mi bulmesques de Fred.

J’aime les automnes parce qu’ils rendent les intérieurs rassurants. Je ne les aime pas parce qu’ils engloutissent l’horizon à des heures indues.

Ce changement de saison / heure / température / lumière réussit chaque année à me donner des envies d’un lointain doux, chaud, lumineux et enveloppant. Comme l’amour qui me / nous / vous entoure (oui, je suis très bisous aujourd’hui).

C’est cette envie que j’ai cuisinée.

Le Fall (in love) se veut doux, nourrissant, réconfortant presque régressif.

Sur une base de butternut, un de mes légumes favoris, j’ai ajouté un écrasé d’oeufs marinés dans une base de ciboule et légèrement relevé.
Par ses couleurs et sa texture, cette recette est un reste de soleil, un shot de carotène, une expérience aussi douillette et chaude que la voix de Nat King Cole sur « When I fall in love« .

Je serai au Bulma pour vous rencontrer lors du lancement du Fall (in love) jeudi 24/10 de 11h30 à 16h.

Il restera ensuite à la carte aussi longtemps qu’il vous plaira de le commander pour réchauffer votre automne…

J’espère vous voir en nombre jeudi!

Bulma Paris

17, Rue des petites écuries

75010 Paris

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L’apéro street food au Vietnam est dignifié d’un nom  : « An nhau ».

Certains lieux sont dédiés à cette occasion et on y trouve une foule hétéroclite qui partage l’envie de s’amuser, et notamment de s’amuser avec la nourriture.

On ne joue pas avec la nourriture au Vietnam mais on s’amuse avec. Ma grand-mère cuisinait en marge de sa cuisine des en-cas qu’elle appelait « les mets pour s’amuser ». Ceux qui ne finissent pas à table, qui se posent sur le bord d’un plan de travail et dans lesquels chacun picore avec curiosité, ceux qu’il n’est pas possible de reproduire car ils n’ont pas de noms ni de recettes, ceux qui font sourire parce qu’ils sont créatifs et surprenants, ceux qui font que le grignotage peut être qualifié de gastronomique.

L’apéro street food obéit exactement à ces règles. Pour ne pas faire d’ombre au dîner qui le suit, il a l’élégance d’être simple, léger, diversifié et…de rester ludique. Pour cela, il se fait audacieux dans les mélanges de saveurs et de textures, il se fait impertinent dans la manière de le déguster, il se fait séduisant pour compenser ses (toujours trop) insuffisantes quantités.

C’est tout cela que je vais chercher à vous raconter gustativement lors de cet évènement. « Linh aux platines » est un concept de performance et de storytelling culinaire. Une manière de donner vie aux mots que vous lisez sur ce blog. Chaque featuring de « Linh aux  platines » commence par une belle rencontre, comme celle avec Fred de Bulma, se construit ensuite avec ses hôtes pour s’exprimer enfin autour d’un thème, d’un lieu, d’un évènement, d’une histoire.

Le 11 juillet prochain, il fera beau, c’est sûr et « Linh aux Platines » fera de votre apéro chez Bulma un teaser de ce à quoi peut ressembler un jour qui tombe à Saïgon.

Vous êtes les bienvenus, à 1 ou à 15, pour venir déguster une assiette découverte de ce concept autour d’un verre de vin que nous sélectionnerons pour l’occasion (ou d’un Bubble tea, c’est possible aussi!).

J’espère avoir le bonheur de vous rencontrer / retrouver en nombre !

Sur Facebook :

https://www.facebook.com/events/348512888608411/

Sur place :

Bulma Paris

17, rue des petites écuries

75010 Paris

http://www.bulmaparis.fr

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 » Depuis toujours, cuisine et musique sont les plus fidèles miroirs des sociétés qui les enfantent, au point de souvent en refléter les mêmes caractéristiques. 

Tant de points communs ainsi entre les tambours et les plats à l’huile de palme de Salvador de bahia, aux mêmes racines africaines, entre la sensualité mystique du reggae et celle de la cuisine « ital » jamaïcaine, entre la mosaïque afro-euro-caraïbo-amérindienne des musiques et des spécialités culinaires de la Nouvelle Orléans…. »

« Bande Originale », Pierre Gagnaire & Chilly Gonzales

Crédit Photo : Isabelle Rozenbaum
Saïgon, 06h33
Grand Prix du Festival de la Photographie Culinaire 2011

« Linh aux platines » le 22 juin chez Bulma en quelques mots et plein de bonnes raisons de venir :

« Linh aux platines » : je cuisine juste pour vous une recette familiale.

Bulma Paris

Banh mi

Frais : parce que les ingrédients sont frais

Equilibré : parce que du poisson, des légumes, des herbes et du pain c’est équilibré

Savoureux : pour la palette de saveurs

Joyeux : pour les couleurs, l’équipe, le concept

Sympa : pour l’accueil

Coloré : de l’assiette au plafond

Créatif : des recettes originales

Inspirant : plein d’idées pour adapter, créer, revisiter les sandwichs qu’on va emmener sur la route/ à la plage/ à la montagne/ dans le train cet été

Nourrissant : parce que toute la gamme de couleurs et de saveurs des banh mi envoie au cerveau des messages de plénitude

Généreux : dans la qualité, les quantités, l’intention

Audacieux : parce que Frederik me laisse les platines!!

Musical : fête de la musique+1 et la musique continue à l’intérieur

Estival : 1er jour de l’été+1

Le RV :

Le 22 juin à partir de 12h

Le lieu :

www.bulmaparis.fr

17, rue des petites écuries

75010 Paris

Le menu :

Un Salmon banh mi : ma recette familiale de saumon mariné et rôti dans un banh mi

En plus, et pour les premiers arrivés, quelques gorgées d’un bouillon de pho, une de mes spécialités, dans lequel j’aurai mis toute mon attention et ma meilleure intention. Rien que ça!

Un jeu (l’enjeu : un banh mi pour vous)

J’ai l’humeur joueuse et j’ai très envie de vous voir nombreux.

Alors voilà, sont mes invités les 5  lecteurs qui m’auront le plus émue / touchée / coulée à travers une vraie belle histoire entre eux et leur cuisine de famille avec, ce serait bien, une recette à la clé. Ou bien une histoire vraie et belle entre eux et la cuisine du Vietnam. Une histoire dans l’esprit Baguettes et Traditions!

Pour partager votre histoire avec moi, vous pouvez écrire à l’adresse suivante :

Baguettestradition@gmail.com

J’attends vos histoires et espère vous voir nombreux le 22!

Et pendant ce temps, le saumon marine…

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Remember lorsque nous étions des enfants. Nous jouions à « Et si on disait au choix : que j’étais la maîtresse / que tu étais le papa / qu’on était des espions…. »

Et si on disait qu’il faisait soleil?…

Nous aurions eu un samedi soir tout doux qui aurait appelé un vin frais ou mieux encore un cocktail en-Rhum-é (avec du Rhum dedans) , nous nous serions installés sur la terrasse encore un peu ensoleillée, ou sous les cerisiers du jardin ou même dans le canapé du salon toutes fenêtres ouvertes, et nous aurions commencé à passer du Ella Fitzgerald, au hasard « Lullaby of birdland« .

L’un de nous se serait occupé d’allumer le BBQ (un homme, parce que je trouve cela si beau un homme qui apprivoise le feu, euh pardon, un BBQ), et pendant que le Rhum aurait commencé à alléger les pierres sur les épaules de chacun, inspirée par le melon frais qui bassine dans le basilic thai, je me serais lancée dans mes brochettes de boeuf à la citronnelle.
Les brochettes de boeuf à la citronnelle, ça marche avec superbe quand il fait chaud en salade, en rouleaux, en sandwich, et quand il fait froid…pareil. Mais aussi avec du riz gluant, du riz blanc, des vermicelles, avec une bonne sauce de poisson à la belle couleur caramel, seul ou en bonne compagnie.
Dans ma recette, je vous livre un secret qui se chuchote comme une évidence de génération en génération et qui vous permettra le double effet beef-cool suivant :
– Eviter que la viande ne rende trop d’eau à la cuisson et ne se réduise comme un morceau de charbon
– Lui permettre de rester tendre voire fondante
Pour la recette, c’est exactement la même que celle du poulet à la citronnelle, mais avec du boeuf.
Seulement, l’astuce avec le boeuf consiste à rajouter…une cuillère à café de fécule de pomme de terre ou de Maïzena à la marinade. Oui, c’est le secret et c’est un cadeau que je voulais vous faire parce qu’il fait soleil.
Et voilà, appuyée à la balustrade, je converse avec mes brochettes préférées, chantant comme Ella : « Flying high in Birdland, High in the sky up above ».
Et la preuve que de bonnes brochettes de poulet à la citronnelle sur un BBQ, ça apporte de la joie, j’ai invité mon petit frère Laurent (merci Laurent!) en guest star à exprimer le bonheur que ça lui évoquait de bonnes brochettes de boeuf à la citronnelle :
N’est-ce pas qu’il fait soleil et que c’est bon?

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J’aime que le festival de la photographie culinaire parle de street food cette année.

A Saigon, j’ai trouvé la cuisine de rue à la fois moderne et traditionnelle, vivante et séculaire, audacieuse et décomplexée. Comme un lien organique, elle crée un passage subreptice entre les différents moments de la journée, entre les couches de la société, entre les particularités culinaires régionales, entre mon histoire d’hier et d’aujourd’hui.

Elle est une association du beau, du simple et du bon qui incite à la contempler. Il est possible de passer une journée entière sur le même banc pour y assister au ballet des vendeurs de street food et de leurs clients. Il y a une dimension enchanteresse à assister à l’arrivée des vendeurs, à observer la manière dont ils s’approprient l’espace avec quelques tabourets de plastique, à découvrir l’ingéniosité qu’ils ont mise dans l’ergonomie de leur cargaison, le feu qui s’allume et apporte un supplément de vie, et enfin le vendeur qui s’installe face à sa marchandise, la contemple, l’arrange, la prépare à partir vers des corps en demande remplir sa double mission de nourrir et faire plaisir. J’aime la faim que cette cuisine crée en moi, une faim permanente, gourmande, multiple et décousue que je ne cherche pas forcément à assouvir. Je me nourris par les yeux, par les odeurs et le plaisir magique de la voir vivre.

Le ballet des clients est tout aussi captivant. Chez un même vendeur, se croisent des ouvriers en tongs, des femmes en tailleurs Armani, des white collars en bande, des touristes curieux et des familles nombreuses. Le plus surprenant étant que les vendeurs et leurs clients semblent avoir RV. Le bout de trottoir jusque là désert devient la scène d’un va-et-vient qui ne cesse que lorsque tout a été vendu.

Lorsque j’étais enfant et que ma grand-mère parvenait à vider ses casseroles dans nos assiettes elle disait d’un air amusé et satisfait  » Et voilà, quelle chance, j’ai tout vendu! ». Ainsi parlent les vendeurs de rue, m’offrant à leur insu un lien direct vers elle.

Cette photo prise à Saigon par Isabelle Rozenbaum raconte une histoire de joyeux compagnonnage entre collègues heureux de partager un moment de répit avant de redescendre  dans le dédale des sous-sols saigonnais. Au menu, riz blanc, viande grillée et concombre. Dans les sachets au centre de la photo, un sachet de sauce à base de saumure de poisson. « Pour les vitamines et les acides aminés ».

 

 

 

Crédit photo : Isabelle Rozenbaum

Crédit photo : Isabelle Rozenbaum

Je tiens à remercier chaleureusement Isabelle pour avoir mis le Vietnam à l’honneur à l’occasion de ce festival. J’y retrouve, au-delà des souvenirs émus de notre voyage, une sensibilité et une lumière dont la douceur fait écho à mes perceptions.

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« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, 

mais à avoir de nouveaux yeux »

A la recherche du temps perdu, Marcel Proust

Serge Lescouarnec, aka « Serge the Concierge,  the French guy in New Jersey » tient un blog passionnant et fort bien documenté où il est question de gastronomie, de vin, de voyage et des menus plaisirs qui rendent la vie plus belle. Il anime une rubrique sur le voyage intitulée « 10 do’s and don’ts ». Vous y trouverez des conseils et adresses précieuses sur des destinations aussi attirantes que Hong-Kong, Vancouver, Barcelone, Nairobi, Los Angeles, Amsterdam, Chicago, Toronto…pour ne citer qu’elles. Ces conseils sont apportés par des « insiders » qui ont pour point commun d’adorer leur ville, et d’y cultiver une certaine douceur de vivre. Connaissant certaines de ces villes, j’ai été agréablement surprise de retrouver certaines de mes adresses favorites comme le marché de la Boqueria à Barcelone, Pazzo Gelato à Los Angeles, ou encore le Seta Onsen à Tokyo.

Serge a eu la réjouissante initiative de rajouter à cette liste de rêve la belle Saigon. Grâce à lui et sur son site, je vous emmène en quelques arrêts, à travers le Saigon que j’aime : Saigon 10 do’s and don’ts.

Bon voyage, à suivre…

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Cholon (littéralement « le grand marché ») est un quartier qui a été créé à Saigon par la communauté chinoise de Bien Hoa au 18ème siècle. Situé sur les bords de la rivière Saigon, c’est un lieu de flux : d’hommes, de marchandises, d’argent et d’eau. Lieu débordant d’énergie selon les souvenirs de mes grands-parents, lieu de grande richesse aussi et lieu de brassage des cultures notamment culinaires.

Mon périple culinaire m’a récemment permis de faire de belles rencontres et retrouvailles. Parmi elles, un ami d’enfance de mes parents, Xuong, que j’ai perdu de vue aux alentours de ma première année…

Vietnamien, d’origine chinoise, Xuong a grandi à Cholon et a généreusement partagé avec moi quelques-uns de ses souvenirs.

Grâce à lui et aux nombreuses photos d’époque qu’il m’ a envoyées, j’ai plongé avec délectation et émotion dans un univers où je vous emmène. Les photos sont de Mr. G., qui fut son professeur  au Vietnam et aussi celui de ma mère. Je laisse les souvenirs de Xuong parler sur quelques-unes des magnifiques photos de Mr G…

"J'aime beaucoup les photos de mon professeur. Je sentais l'amour qu'il portait à ce pays au travers de ses photos. Il a d'ailleurs une épouse vietnamienne et est capable de lire le vietnamien"

Dans mon quartier, la cohabitation entre les deux communautés était bonne. Cela n'a pas toujours était le cas dans le passé. Cholon était devenu quartier chinois au 18è siècle par le fait que les chinois de Bien Hoa y avaient trouvé refuge pour fuir un massacre de leur communauté...

...Toutefois, les chinois se sont bien intégrés dans la société vietnamienne et je pense que j'en suis une preuve.

Cholon était un quartier très animé. On y trouvait les meilleurs restaurants cantonnais et d'autres provinces chinoises de Saigon. Le we, beaucoup de vietnamiens s'y rendaient à midi pour goûter aux fameux dim sum (en cantonnais : ce qui touche le coeur tellement c'est bon)

Les restaurants de rue ne sont pas qu'un moyen de subsistance des petits gens mais font vraiment partie de la culture des saïgonnais. Ce sont des lieux publics de sociabilité autour du boire et du manger en commun. A Cholon où j'habitais, c'était aussi les lieux de rencontre des deux communautés qui cohabitaient harmonieusement. C'est un des souvenirs les plus marquants que j'ai conservé de ma vie à Saïgon.

J'aime pratiquement tout de la restauration de rue. J'en mangeais quand je sortais du lycée (et quand il me restait de l'argent de poche)...Celui qui avait le plus de succès vendait des nouilles avec des boulettes de boeuf (bo viên) et ...des tripes. Près de mon domicile à Cholon, il y avait un quartier très animé... plein de restaurants et de marchands ambulants vietnamiens et chinois. J'avais l'embarras du choix quand j'y allais seul ou avec mes parents.

C'est là que j'ai appris à manger le Hot vit lon (les oeufs de canes couvés), les cannes à sucre étuvées sont un autre de mes favoris. J'ai gardé le souvenir de l'odeur divine des calamars séchés qu'on faisait griller au BBQ et accompagnés d'une sauce Hoi sin et au piment...

Le samedi matin, mon père nous emmenait manger du Com Tam (riz, tranches de porc caramélisé et pâté au crabe) ou de la soupe de riz au canard ou au poisson. La liste est longue...

 » La soupe Mi aux wonton est un plat typiquement chinois. Je l’aime bien accompagnée d’un beignet aux crevettes ».

En hommage à ce touchant présent que Xuong m’a fait en souvenirs et en photos, une recette de Mi aux Wonton :

Soupe de nouilles (Mi) aux raviolis (wonton)

Merci Xuong!

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Chiều một mình qua phố

âm thầm nhớ nhớ tên em…

Seul en ville le soir

En silence je me rappelle ton nom…

Trinh Cong Son (1939-2001)

Saigon, 22h, Place de la cathédrale

Le samedi soir, à la tombée de la nuit, la frénésie est palpable dans la moiteur rougissante de Saigon.

Les trottoirs battent au rythme des terrasses improvisées, le ballet des marchands de rue est étourdissant, la joie est palpable.

Les jeunes saigonnais s’encanaillent à deux, à trois ou à dix sur des tabourets en plastique en sirotant un jus de fruit de la passion, un jus de tamarin ou une prune salée avec bulles…

Ils parlent fort, rient et regardent les passantes sans discrétion, dignes méditerranéens de l’Asie.

Aux alentours, des couples à l’abri des arbres, assis sur leurs motos osent des gestes tendres, avec une pudeur venue d’un autre temps.

Le bruit est partout, entre les carillons des marchands ambulants, les klaxons des voitures et les pétarades des motos. Je suis envahie par l’odeur de l’humidité, le bruit, la lumière, et les regards insistants. La nuit est vibrante, chaude mais pas tardive. A 23h les tabourets s’empilent et chacun rentre chez soi, demain a 6h, le quotidien reprend ses droits.

A quelques rues de là, en plein milieu d’un Saigon qui ne s’appartient plus, des touristes vont entrer dans un bar tenu par des filles en robes longues, fidèles au RV de leur bière habituelle.

Soutenant le regard des jeunes de 20 ans,  je crois croiser le regard de mes oncles, de mes tantes, de mes parents, de leurs amis. 20 ans, précisément l’âge auquel leur mémoire du Vietnam s’est arrêtée, celle qu’ils m’ont transmise.

A eux, je lève mon verre de jus de passion.

Jus de passion

Ingrédients pour 1L de boisson

1 kg de fruits de la passion (12 fruits environ)

1 carotte (pour la couleur)

Sucre selon le goût (environ 100g)

1L d’eau

Recette :

Evider les fruits dans le shaker

Emincer la carotte et l’ajouter au mélange

Ajouter le sucre et l’eau

Mixer

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Servir glacé

 

 

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On peut observer une grande perméabilité entre la cuisine de rue et la cuisine familiale quotidienne. C’est la raison pour laquelle la restauration « hors domicile » est si florissante au Vietnam. Hormis le fait que les trottoirs de Saigon offrent à toute heure le mets dont on a envie pile au moment où l’on en a envie, le ballet des vendeurs de rue révèle la vie des différentes populations qui peuplent la ville : étudiants, cadres, ouvriers, jeunes et vieux, riches et pauvres ont tous leur rituels de dégustation, leurs lieux de prédilection, ceux où ils se mélangent et ceux qu’ils ignorent. Combien d’heures ai-je passé aux alentours du  Square Alexandre de Rhodes et Place de la Cathédrale, à observer ceux qui y trainent, y passent, y mangent, y boivent…de l’aube au crépuscule et même plus avant, les vendeurs de rue se succèdent pour proposer les mets adéquats à la situation du moment : petit-déjeuner, déjeuner, en-cas, apéritif, dîner, fin de soirée, début de la nuit, milieu de la nuit…chaque moment justifie sa gourmandise ou son besoin en énergie. Cette fameuse cuisine de rue vit chez les viet-kieu dans leur cuisine familiale uniquement. C’est en ce lieu que se concentrent les 24h de la street food de Saigon, ses vibrations, sa richesse et mes envies à assouvir.

La cuisine de rue révèle aussi une grande partie du Vietnam. De la manière dont ce pays a traversé les siècles et l’Histoire.

Je partage aujourd’hui la recette des yaourts tels qu’on les trouve dans la rue, sur les trottoirs de Saigon dont vous avez ici un aperçu aussi…J’y vois de l’ingéniosité par la récupération du procédé de fermentation, un sens de l’économie par l’optimisation des ingrédients utilisés, de la mémoire, car les yaourts sont un héritage de l’Indochine (il n’y a d’ailleurs pas de mots typiquement vietnamien pour yaourt), et enfin et toujours, de la gourmandise car ils sont à la fois légers et rassasiants.

Si pendant vos voyages, vous rencontrez des pots en verres fermés par un film plastique et un simple bandeau élastique, voici ce qu’ils contiennent et comment ils ont été faits :

Ingrédients :

– Env. 400ml de lait concentré

–  700 ml d’eau à 60°

– 350ml d’eau froide ou variante : 350 ml de lait froid

– 1 yaourt entier (pour les ferments lactiques)

Recette :

Mélangez tous les ingrédients

Versez-les dans des pots. Si vous n’avez pas de couvercles, une double couche de film plastique retenue par un bandeau élastique convient.

Disposez les pots dans une cocotte minute, versez-y une eau à 60°. Fermez la cocotte, si possible, laissez la dans un endroit réduit et clos (ex : four) pour éviter une trop grande déperdition de chaleur. Laissez reposer 8h et réfrigérez.

Vous pouvez aussi les déguster à la vietnamienne, dans un grand verre avec plein de glace pilée…

Vous pouvez également  les servir en dessert, toujours dans une coupe avec de la glace pilée et :

– un mélange de fruits

– un coulis de mangue ou de fruits rouges

…et voilà que vous y êtes un peu…

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