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Archive for the ‘Création’ Category

« Qui ne sait pas manger, ne sait pas cuisiner » ai-je entendu, je ne sais plus dire quand.

J’ai aussi entendu « tu es ce que tu manges ». Alors depuis quelques temps je ne sais plus trop qui je suis.

Que faire entrer dans ma cuisine pour y prendre la place de tous ces aliments que je dois en sortir pour des raisons sans grand intérêt finalement. Ce qui compte, c’est que je suis en train de ré-apprendre à manger.

Chaque repas, chaque en-cas, chaque envie est une nouvelle invention. L’habitude n’a plus cours dans mon vocabulaire culinaire.

Je m’efforce de ne pas évoquer le mot « sans » alors je me creuse la tête avec le mot « avec ».

Une designer de Hong-Kong m’expliquait récemment qu’une des caractéristiques du design en Asie est le design par le vide, le design négatif en quelque sorte. La forme que l’on recherche émerge du vide laissé par les formes qu’on regarde.

Que vais-je faire émerger avec ce vide laissé dans mon placard? Quelles sont les formes qui vont émerger et que je ne vois pas encore?

Comment faire de la pâtisserie « avec » de la farine de châtaigne, de la fécule de pomme de terre, de la farine d’épeautre, de la farine de pois chiche?

Comment faire un gratin avec du jaune d’oeuf, de la muscade, un fond de bouillon de poulet?

Comment faire des fruits de saison la comfort food par excellence?

Comment trouver « un truc rapide à manger  » entre deux RV lorsque tout ce que je vois autour de moi c’est une boulangerie, un kebab et une pizzeria?

Que faire avec ces envies soudaines de tout ce qui est sorti de ma cuisine? Les faire passer en contrebande, telle la junkie à la volonté pilotée? Relire les bilans, examens et ordonnances pour ré-expliquer le pourquoi à l’enfant de 5 ans que je redeviens parfois? Faire la brave et mépriser ce qui m’échappe, et tous ceux qui en profitent?…Non, rien de tout ça ne me va.

« Lorsque les sociétés évoluent, leurs institutions deviennent caduques » Michel Serres

« Lorsque les régimes alimentaires évoluent, leurs règles deviennent caduques » Linh Lê

Ré-inventer. Re-créer.

Et me poser 4 fois par jour (au moins) : de quoi t’as envie là, en vrai?

J’avoue ces derniers temps, je boude encore un peu. Je me réponds que « de toute façon, vu ce que je peux manger, c’est pas la peine de réfléchir 150 ans ».

Mais parfois, là, au détour d’un rayon de soleil ou d’un étal de marché, me viennent des envies et des idées.

Alors hier, avec des nouilles de soja, du céleri, des champignons de Paris, de l’huile de sésame, quelques crevettes, de la coriandre et de la ciboulette, un citron vert et du nuoc mam, j’ai créé ça :

 

Salade de sensations

 

Donc à la question  » de quoi t’as vraiment envie là? », j’ai répondu :

du croquant, d’où le céleri

de la douceur, d’où l’huile de sésame,

de la fraîcheur, d’où le citron vert et les herbes

de la tendresse, d’où les champignons

puis des protéines (doctor’s prescription) d’où les vermicelles et les crevettes.

Les enseignements de ma cuisine me sauvent souvent la mise ces derniers temps.

Je ne peux plus vraiment créer par ingrédient pour l’instant alors je crée par sensations.

Du vide laissé par de nombreux ingrédients a émergé un plein de sensations. Elles deviennent mes nouveaux ingrédients.

J’ai aussi déjà entendu : « à quelque chose malheur est bon »…

Recette de la salade fondante croquante & légère douceur

Ingrédients pour 4 personnes

200 g de vermicelles de soja

8 branches de céleri

8 champignons de Paris

8 crevettes

Coriandre et ciboulette à volonté

2 c à s d’huile de sésame

1 c à c de nuoc mam

1 c à c d’huile de colza

1 demi-citron vert

1/2 c à c de sucre

Recette 

Faire bouillir de l’eau et y plonger les vermicelles pendant 5 minutes

Egoutter, rincer à l’eau froide, réserver

Couper les branches de céleri en tronçons de 2-3 mm

Couper les champignons en deux dans le sens de la hauteur puis en fines lamelles

Faire cuire les crevettes, les décortiquer et les couper en deux dans le sens de la longueur en retirant le fil intestinal

Couper les crevettes en morceaux de 1 cm

Dans un saladier,  mélanger les huiles, le nuoc mam et les condiments

Mélanger tous les ingrédients précédemment travaillés

Ajouter les herbes en superficie avant de servir

 

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Je le couve, je le couve depuis des années, des mois et des lunes…

Chaque jour, je me dis qu’il faut que je le lâche, que je le donne, que je lui rende vie…

Il est prévu pour le 3 avril prochain, et comme par superstition je n’ose pas en parler avant qu’il n’arrive. De peur qu’il attrape froid, qu’il ne grandisse pas, qu’il ne vive pas le bonheur que je lui souhaite…

Vous voyez, rien que d’en parler, là, je suis très émue.

Parce que, voyez-vous, ce livre…

…ce livre, est un cadeau que je fais avec l’espoir fou qu’il plaise et la peur incontrôlable qu’il n’y parvienne pas.

Il est mon histoire de descendante d’exilés, d’errance dans l’Histoire, d’amour avec mes origines.

Il est le fruit du hasard, de rencontres, de partages et de mon vécu.

Il est un chant à trois voix dans lequel se croisent et se répondent mon histoire, les photographies d’Isabelle Rozenbaum, et mes recettes de famille.

Il est la suite de mon voyage, qui continue.

Il se nomme « Vietnam exquis, Une cuisine entre Ciel et Terre ».

Il paraît le 3 avril prochain aux Editions de la Martinière.

Et je suis heureuse de vous en parler aujourd’hui. Je reviendrai très vite pour vous en dire davantage.

Quelle que soit la trajectoire de ce livre, je remercie déjà toutes les personnes qui viennent sur ce blog, celles qui sont venues à mes cours de cuisine, celles qui ont assisté aux évènements culinaires de « Linh aux platines ». Vos mots, vos encouragements, votre chaleur a rendu cette incroyable aventure possible.

Alors merci et à très bientôt!

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Le Fall (in love) est une recette que j’ai imaginée cet automne pour Bulma Paris. J’en parle juste ici.

Merci à tous ceux qui sont venus accompagner son lancement, et en particulier à Duc, Ngoc Anh, Guillaume, Amel, Roland, Victoire, les Marvel.

Et surtout un grand merci à toute la belle équipe du Bulma Paris : Fred, Audrey, Baptiste & Lou, pour m’avoir accompagnée de la conception à la dégustation en passant par la phase test. J’ai aimé le stress au moment du premier montage et de la première bouchée.

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Je partage ici avec vous quelques mots du livre d’or du Fall (in love) :

« Très bon », « Surprenant », « Réussi », « Délicieusement floral », « Délicieux », « Rafraîchissant », « Réconfortant », « Exactement comme décrit », « Super, un banh mi végétarien de saison »…

J’ai aimé les mines réjouies qui ont quitté Bulma à l’heure du déjeuner, j’ai aimé que le Fall (in love) ait été tenté comme un jeton pour tomber amoureux(se), j’ai aimé le fait qu’il rejoigne la belle carte du Bulma et j’aime l’idée de vous y retrouver régulièrement pour le partager.

A très bientôt!

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Fall (in love) @Bulma Paris cet automne

Fall (in love), est la dernière recette que j’ai imaginée pour cet automne et qui va rejoindre un temps les banh mi bulmesques de Fred.

J’aime les automnes parce qu’ils rendent les intérieurs rassurants. Je ne les aime pas parce qu’ils engloutissent l’horizon à des heures indues.

Ce changement de saison / heure / température / lumière réussit chaque année à me donner des envies d’un lointain doux, chaud, lumineux et enveloppant. Comme l’amour qui me / nous / vous entoure (oui, je suis très bisous aujourd’hui).

C’est cette envie que j’ai cuisinée.

Le Fall (in love) se veut doux, nourrissant, réconfortant presque régressif.

Sur une base de butternut, un de mes légumes favoris, j’ai ajouté un écrasé d’oeufs marinés dans une base de ciboule et légèrement relevé.
Par ses couleurs et sa texture, cette recette est un reste de soleil, un shot de carotène, une expérience aussi douillette et chaude que la voix de Nat King Cole sur « When I fall in love« .

Je serai au Bulma pour vous rencontrer lors du lancement du Fall (in love) jeudi 24/10 de 11h30 à 16h.

Il restera ensuite à la carte aussi longtemps qu’il vous plaira de le commander pour réchauffer votre automne…

J’espère vous voir en nombre jeudi!

Bulma Paris

17, Rue des petites écuries

75010 Paris

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L’apéro street food au Vietnam est dignifié d’un nom  : « An nhau ».

Certains lieux sont dédiés à cette occasion et on y trouve une foule hétéroclite qui partage l’envie de s’amuser, et notamment de s’amuser avec la nourriture.

On ne joue pas avec la nourriture au Vietnam mais on s’amuse avec. Ma grand-mère cuisinait en marge de sa cuisine des en-cas qu’elle appelait « les mets pour s’amuser ». Ceux qui ne finissent pas à table, qui se posent sur le bord d’un plan de travail et dans lesquels chacun picore avec curiosité, ceux qu’il n’est pas possible de reproduire car ils n’ont pas de noms ni de recettes, ceux qui font sourire parce qu’ils sont créatifs et surprenants, ceux qui font que le grignotage peut être qualifié de gastronomique.

L’apéro street food obéit exactement à ces règles. Pour ne pas faire d’ombre au dîner qui le suit, il a l’élégance d’être simple, léger, diversifié et…de rester ludique. Pour cela, il se fait audacieux dans les mélanges de saveurs et de textures, il se fait impertinent dans la manière de le déguster, il se fait séduisant pour compenser ses (toujours trop) insuffisantes quantités.

C’est tout cela que je vais chercher à vous raconter gustativement lors de cet évènement. « Linh aux platines » est un concept de performance et de storytelling culinaire. Une manière de donner vie aux mots que vous lisez sur ce blog. Chaque featuring de « Linh aux  platines » commence par une belle rencontre, comme celle avec Fred de Bulma, se construit ensuite avec ses hôtes pour s’exprimer enfin autour d’un thème, d’un lieu, d’un évènement, d’une histoire.

Le 11 juillet prochain, il fera beau, c’est sûr et « Linh aux Platines » fera de votre apéro chez Bulma un teaser de ce à quoi peut ressembler un jour qui tombe à Saïgon.

Vous êtes les bienvenus, à 1 ou à 15, pour venir déguster une assiette découverte de ce concept autour d’un verre de vin que nous sélectionnerons pour l’occasion (ou d’un Bubble tea, c’est possible aussi!).

J’espère avoir le bonheur de vous rencontrer / retrouver en nombre !

Sur Facebook :

https://www.facebook.com/events/348512888608411/

Sur place :

Bulma Paris

17, rue des petites écuries

75010 Paris

http://www.bulmaparis.fr

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J’avais fait cette recette le 25 avril dernier…mais si, vous savez, le jour où il a fait 26° à Paris, il faisait si beau et si chaud que la piscine avait ouvert son toit, y’avait plus un vélib dans les stations, et même qu’en nageant une heure, on attrapait la marque du maillot.

Je me suis dit que j’allais la partager le WE suivant, parce que c’était une recette de tribu nombreuse, facile à faire et à déguster, qui plait toujours et qui ne laisse pas de reste. C’est une recette de beau temps, de terrasses réinvesties, de maison ouverte et de grand partage.

Mais il a fait froid ce WE là…comme tous les autres jours depuis. Et j’ai oublié de poster ma recette. Véridique.

Mais c’est pas grave, le soleil c’est dans la tête, la chaleur, dans le coeur et la recette, sur le blog.

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Dans une préparation à base de blanc de poulet et d’ail, la citronnelle réhausse le goût du poulet et allège celui de la friture.

Recette pour 4 personnes

Ingrédients :

600 g de blanc de poulet

1 tige de citronnelle

1 c à c de nuoc mam

1 gousse d’ail

1 tige de ciboule

1/2 c a c de sucre, sel

1 tour de poivre du moulin

300 g de chapelure fine

3 oeufs

120 g de farine

7 c à s d’huile végétale

Préparation :

Hacher au mixer le poulet, la citronnelle, le nuoc mam, l’ail, la ciboule, le sel, le sucre, le poivre.

Battre les oeufs dans une assiette creuse

Verser la farine dans une autre assiette creuse

Verser la chapelure dans une troisième assiette creuse

Former des nuggets de la taille de votre choix (7/8cm de diamètre pour un burger maison, 3 cm pour des appetizers, …) mais de préférence de la même épaisseur pour des questions d’homogénéité de temps de cuisson

Passer chaque nuggets dans la farine, puis l’oeuf, puis la chapelure. Laisser les nuggets s’imprégner de la panure pendant 30 minutes.

Faire bouillir l’huile dans une poêle et y faire revenir les nuggets 3 minutes de chaque côté à feu moyen-fort et renouveler l’opération 2 ou 3 fois selon le résultat visuel souhaité.

Disposer les nuggets sur une assiette tapissée de papier absorbant.

Déguster. Vous pouvez les accompagner d’une sauce, pimentée, ou pas.

Bon soleil à tous!

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J’ai fait récemment la découverte tardive (j’aime les édifiantes découvertes tardives qui rendent la vie  plus belle!) de la barbe de capucin. Au croisement de l’endive, de la chicorée, de la frisée et du vermicelle de riz. Elle est « très difficile à trouver, car très difficile à cultiver » et bientôt avec toute cette lumière, il n’y en aura bientôt plus dixit « le bar à patates » où j’en ai enfin trouvé.

La barbe de capucin a une texture ultra-croquante et un goût amer. La cuisine vietnamienne est un concept qui vise à établir beauté, équilibre et harmonie dans l’assiette dit ma tante. Ces trois dernières qualités n’étant pas visées pour telles mais plutôt connues pour être facteurs de bonne santé. J’en parlerai plus longuement hors de ces pages (du Vietnam, de ce que dit ma tante, de l’harmonie dans la cuisine) très bientôt…

Aussi la barbe de capucin, avec ses caractéristiques si saillantes, est une source inépuisable d’inspiration pour construire un plat qui pourrait être vietnamien. Je ne cuisine pas tous les jours un plat vietnamien mais je cuisine tous les jours « à la vietnamienne », en recherchant la touche qui va me permettre de construire un plat yin et yang en goût et en texture.

Pour cette fois-là, j’ai équilibré la texture de la barbe de capucin avec de l’avocat et une poelée d’oignons rouges. Son goût amer se révèle dans une note acide et sucrée mais suffisamment astringente pour ne pas l’étouffer. Aussi, ai-je remplacé le vinaigre par une purée de tamarin dans la sauce d’accompagnement et le sel par du nuoc mam. La vinaigrette est devenue tamarinette!

Le résultat m’a tant émue que je tenais à le partager ici.

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Recette de la tamarinette

Ingrédients

1 c à s de pâte de tamarin

10 cl d’eau

1 c à s de moutarde forte

4 c à s d’huile

1/2 c à c de sucre

1/4 c à c de nuoc mam

Préparation :

Dans une casserole, faire bouillir la pâte de tamarin avec l’eau. Réduire la pâte de tamarin en purée.

Dans un bol, mélanger la moutarde, la purée de tamarin, et tous les ingrédients.

Recette de la poelée d’oignons rouges

Ingrédients :

1 oignon rouge

1 c à s d’huile

Préparation :

Couper l’oignon en tranches de 1 à 2 mm d’épaisseur

Faire chauffer l’huile à feu doux, y déposer les oignons et laisser revenir pendant 10 minutes en remuant de temps en temps.

Tailler la barbe (!) de capucin en tronçons d’environ 7 cm, disposer les tranches d’avocat, la barbe de capucin, les oignons. Assaisonner et servir.

On peut aussi rajouter un émiétté de blanc de poulet ou quelques copeaux de parmesan.

Déguster avec des baguettes.

East meets West…

Bon WE!

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 » Depuis toujours, cuisine et musique sont les plus fidèles miroirs des sociétés qui les enfantent, au point de souvent en refléter les mêmes caractéristiques. 

Tant de points communs ainsi entre les tambours et les plats à l’huile de palme de Salvador de bahia, aux mêmes racines africaines, entre la sensualité mystique du reggae et celle de la cuisine « ital » jamaïcaine, entre la mosaïque afro-euro-caraïbo-amérindienne des musiques et des spécialités culinaires de la Nouvelle Orléans…. »

« Bande Originale », Pierre Gagnaire & Chilly Gonzales

Crédit Photo : Isabelle Rozenbaum
Saïgon, 06h33
Grand Prix du Festival de la Photographie Culinaire 2011

« Linh aux platines » le 22 juin chez Bulma en quelques mots et plein de bonnes raisons de venir :

« Linh aux platines » : je cuisine juste pour vous une recette familiale.

Bulma Paris

Banh mi

Frais : parce que les ingrédients sont frais

Equilibré : parce que du poisson, des légumes, des herbes et du pain c’est équilibré

Savoureux : pour la palette de saveurs

Joyeux : pour les couleurs, l’équipe, le concept

Sympa : pour l’accueil

Coloré : de l’assiette au plafond

Créatif : des recettes originales

Inspirant : plein d’idées pour adapter, créer, revisiter les sandwichs qu’on va emmener sur la route/ à la plage/ à la montagne/ dans le train cet été

Nourrissant : parce que toute la gamme de couleurs et de saveurs des banh mi envoie au cerveau des messages de plénitude

Généreux : dans la qualité, les quantités, l’intention

Audacieux : parce que Frederik me laisse les platines!!

Musical : fête de la musique+1 et la musique continue à l’intérieur

Estival : 1er jour de l’été+1

Le RV :

Le 22 juin à partir de 12h

Le lieu :

www.bulmaparis.fr

17, rue des petites écuries

75010 Paris

Le menu :

Un Salmon banh mi : ma recette familiale de saumon mariné et rôti dans un banh mi

En plus, et pour les premiers arrivés, quelques gorgées d’un bouillon de pho, une de mes spécialités, dans lequel j’aurai mis toute mon attention et ma meilleure intention. Rien que ça!

Un jeu (l’enjeu : un banh mi pour vous)

J’ai l’humeur joueuse et j’ai très envie de vous voir nombreux.

Alors voilà, sont mes invités les 5  lecteurs qui m’auront le plus émue / touchée / coulée à travers une vraie belle histoire entre eux et leur cuisine de famille avec, ce serait bien, une recette à la clé. Ou bien une histoire vraie et belle entre eux et la cuisine du Vietnam. Une histoire dans l’esprit Baguettes et Traditions!

Pour partager votre histoire avec moi, vous pouvez écrire à l’adresse suivante :

Baguettestradition@gmail.com

J’attends vos histoires et espère vous voir nombreux le 22!

Et pendant ce temps, le saumon marine…

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Remember lorsque nous étions des enfants. Nous jouions à « Et si on disait au choix : que j’étais la maîtresse / que tu étais le papa / qu’on était des espions…. »

Et si on disait qu’il faisait soleil?…

Nous aurions eu un samedi soir tout doux qui aurait appelé un vin frais ou mieux encore un cocktail en-Rhum-é (avec du Rhum dedans) , nous nous serions installés sur la terrasse encore un peu ensoleillée, ou sous les cerisiers du jardin ou même dans le canapé du salon toutes fenêtres ouvertes, et nous aurions commencé à passer du Ella Fitzgerald, au hasard « Lullaby of birdland« .

L’un de nous se serait occupé d’allumer le BBQ (un homme, parce que je trouve cela si beau un homme qui apprivoise le feu, euh pardon, un BBQ), et pendant que le Rhum aurait commencé à alléger les pierres sur les épaules de chacun, inspirée par le melon frais qui bassine dans le basilic thai, je me serais lancée dans mes brochettes de boeuf à la citronnelle.
Les brochettes de boeuf à la citronnelle, ça marche avec superbe quand il fait chaud en salade, en rouleaux, en sandwich, et quand il fait froid…pareil. Mais aussi avec du riz gluant, du riz blanc, des vermicelles, avec une bonne sauce de poisson à la belle couleur caramel, seul ou en bonne compagnie.
Dans ma recette, je vous livre un secret qui se chuchote comme une évidence de génération en génération et qui vous permettra le double effet beef-cool suivant :
– Eviter que la viande ne rende trop d’eau à la cuisson et ne se réduise comme un morceau de charbon
– Lui permettre de rester tendre voire fondante
Pour la recette, c’est exactement la même que celle du poulet à la citronnelle, mais avec du boeuf.
Seulement, l’astuce avec le boeuf consiste à rajouter…une cuillère à café de fécule de pomme de terre ou de Maïzena à la marinade. Oui, c’est le secret et c’est un cadeau que je voulais vous faire parce qu’il fait soleil.
Et voilà, appuyée à la balustrade, je converse avec mes brochettes préférées, chantant comme Ella : « Flying high in Birdland, High in the sky up above ».
Et la preuve que de bonnes brochettes de poulet à la citronnelle sur un BBQ, ça apporte de la joie, j’ai invité mon petit frère Laurent (merci Laurent!) en guest star à exprimer le bonheur que ça lui évoquait de bonnes brochettes de boeuf à la citronnelle :
N’est-ce pas qu’il fait soleil et que c’est bon?

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 « Chair ! ô seul fruit mordu des vergers d’ici-bas, 

fruit amer et sucré qui jûtes aux dents seules

des affamés du seul amour, bouches ou gueules, 

Et bon dessert des forts, et leur joyeux repas… »

Luxures, Jadis et naguère, Paul Verlaine

 

De manière progressive mais désormais flagrante, la sensualité subtile mais indiscutable du lychee s’est imposée à moi…

Explication en images…

Au commencement,  il ne s’agissait que de fruits parmi d’autres, identiques les uns aux autres…

…si ce n’est l’appel à la contemplation d’une transparence qui ne dévoile pas…

…la délicatesse que commande la fragilité qui se révèle sous l’armure…

…la distance qu’impose une larme qui ne peut s’empêcher de couler…

…la tendresse que suscite une chair tendre et fragile qui entoure un coeur doucement protégé…

… le rappel du besoin de combler l’irréductible altérité de l’Autre…

…la vie qui s’exprime sous la fleur de la peau…

…la goutte annonciatrice d’un débordement.

A bien y réfléchir, je dirais finalement que la sensualité est une bande-annonce qui préfigure ce qui sera source de plaisir.

Les lychees, en cette saison, sont une source intarissable de plaisir.

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